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Renouvellement du projet social des CVS - 2023
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Tous les 4 ans, les Centres de Vie Sociale (CVS) ont pour mission de renouveler leur projet social afin d’obtenir l’agrément de la CAF (Caisse d’Allocations Familiales) qui donne accès à des financements. C’est l’occasion, pour les quatre CVS que compte la Ville (Les Garennes, Gassicourt, Peintres-Médecins et Aimé-Césaire), de retravailler le socle des actions à mener.
Pour répondre aux enjeux de proximité des habitants, les Centres de Vie Sociale ont besoin qu’une dynamique collective se crée. Objectif : ‘‘ Faire ville ‘‘. Le tissu est à présent posé sur le métier, et les habitants doivent maintenant rallier la cause. Car les CVS sont ce que chaque Mantaise et chaque Mantais veut en faire.
En clair : ils doivent en devenir les acteurs, à l’image du Collectif des Femmes des Garennes qui propose régulièrement des actions. Un autre exemple : les cours de Pilate ou de Zumba ont été remis en place parce qu’ils avaient convaincus les habitants, les CVS vivent grâce à l’action de chacun. Et chacun peut, s’il le souhaite, s’il en a l’idée et l’envie, proposer des actions. Les équipes de la Ville, présentes dans chaque Centre de Vie Sociale, pilotent, organisent et tiennent les rênes de chaque maison.
Afin d’impliquer les habitants, des rencontres sont organisées, des ateliers mis en place.
Un questionnaire en ligne sera également très prochainement disponible avec pour cible, ceux qui ne fréquentent pas l’un des quatre Centres de Vie Sociale de la Ville et leur demander ce qui pourrait leur donner envie de venir.
Les CVS appartiennent aux habitants
Quelques pistes sont déjà à l’étude : inclusion numérique, accès pour les seniors, et pourquoi pas, la création d’un nouveau CVS en centre-ville ?
Des temps de formation ont déjà eu lieu et ont rassemblé la vingtaine de structures présentes dans les Yvelines qui doit, cette année, renouveler son projet social. Avec pour les CVS de Mantes-la-Jolie un seul objectif à atteindre, celui de faire en sorte que les habitants de la Ville s’emparent de ces structures qui leur sont directement destinées.
INTERVIEW
Fatima Roux
La passion chevillée au corps
Fatima Roux, directrice du CVS de Gassicourt travaille à la Ville depuis 21 ans. « Je suis la seule directrice à avoir résisté 8 ans à la tête d’un
CVS », confie-t-elle d’emblée dans un sourire qui la caractérise. À la fin de l’année, elle partira à la retraite. Son expérience, c’est l’assurance
d’un regard plein de recul sur l’activité des Centres de Vie Sociale.
Fatima, ça sert à quoi un CVS ?
À rassembler les gens. Le CVS, c’est leur maison. Ils rentrent, ils sortent, ils proposent des idées. Trop de personnes pensent que les CVS sont réservés aux personnes démunies, sans doute en raison du terme ‘‘ social ‘‘ qui en réalité signifie ‘‘ faire société ensemble ‘‘. Bien sûr, nous aidons aussi les gens qui souffrent, mais pas seulement.
Comment réussir à attirer encore plus de monde dans les Centres de Vie Sociale ?
C’est d’abord beaucoup d’investissement de la part des équipes, des échanges, de l’écoute, nous valorisons les Mantais qui fréquentent notre centre. À Gassicourt, nous avons la chance d’avoir 50 bénévoles qui animent et donnent de leur temps, qui portent des projets. Le plus âgé d’entre
eux a 94 ans. Albert Fillon anime un atelier musical. C’est extraordinaire.
Le 22 mai aura lieu la journée du bénévolat que vous organisez…
Oui, elle aura lieu au CVS de Gassicourt et permet à chacun d’expliquer pourquoi ils sont bénévoles, ce que cela leur apporte, ce qui a changé autour d’eux depuis qu’ils donnent de leur temps. Et souvent, cela déclenche d’autres vocation. Je pense à Annie Ben Yaya qui pendant deux ans,
a raconté des histoires aux enfants qui sortaient de l’école. Cela l’a beaucoup enrichie. Ou à ces moments, pendant le Covid où le fait d’être bénévoles au CVS leur permettait de maintenir un lien entre eux.
Les CVS sont donc intergénérationnels ?
200 personnes âgées se rendent régulièrement dans notre CVS. Nous faisons en sorte de répondre à la problématique du territoire. Ce n’est pas le vieillissement qui tue, c’est la solitude. Chez nous, ils s’ouvrent sur la culture, ils échangent avec des plus jeunes. S’occuper de ses aînés n’est pas
électoraliste comme certains le pensent. S’occuper de ses aînés, c’est le signe qu’une ville est en bonne santé car elle a compris ce que les aînés peuvent apporter.
Comment réussir à faire encore mieux ?
Je ne dis pas que tout est parfait et bien sûr il y a encore de nombreux axes d’amélioration à exploiter. D’abord, nous devons mieux communiquer, et faire comprendre aux Mantais que les CVS leur appartiennent, et qu’ils sont un véritable lieu de rencontres et d’échanges multiculturels. Nous sommes là pour faire en sorte de tirer les gens vers le haut. C’est notre mission.