L‘année 2025 vient de débuter. Pour la Ville de Mantes-la-Jolie, c’est l’année de l’achèvement des travaux…
En 2025, beaucoup de nos projets vont être rendus visibles à l’ensemble de la population. Les places du cœur, la place Sainte-Anne, la place Paul-Bert que l’on vient d’inaugurer, la crèche Pirouette. Nous lancerons aussi d’autres travaux, notamment au Val Fourré. En clair, tout ce sur quoi nous travaillons depuis plu-sieurs années verra le jour cette année.

C’est satisfaisant pour un Maire de voir se terminer les travaux que l’on a initiés ?
Bien sûr, même si je regrette toujours que les choses n’aillent pas plus vite à cause du magma règlementaire dans lequel nous sommes pris et qui allonge beaucoup le temps. Ma satisfaction c’est que les engagements que l’on a pris devant les électeurs en 2020 et en 2022 seront tenus à la fin de l’année.
Ces travaux dans la Ville, pourquoi étaient-ils nécessaires ?
Nous devons adapter notre ville aux situations nouvelles. Je pense notamment au réchauffement climatique qui nous impose de travailler sur nos espaces publics pour les rendre plus agréables pour ceux qui y habitent. Nous devons également nous adapter aux changements en matière de consommation. Si nous voulons que notre centre-ville résiste et que notre ville soit attractive, nous devons modifier nos espaces publics pour qu’ils soient plus accueillants. Nous adaptons la ville aux contraintes d’aujourd’hui. On ne fait pas des travaux pour faire des travaux, on les réalise parce que l’on pense qu’à l’issue de ces travaux, notre centre-ville et notre ville seront plus attractifs.

Pourquoi avoir choisi d’installer à Gassicourt une Maison France Services ?
Mon boulot, c’est d’abord d’essayer de résoudre les problèmes des gens. Quand j’ai appris que La Poste risquait de fermer, nous nous sommes demandés comment faire de cette menace une opportunité et avons cherché comment étoffer les services publics dans le quartier de Gassicourt.
Pourquoi Gassicourt ? D’abord parce que ce quartier a longtemps été oublié par les politiques publiques car il se situe entre le centre-ville et le Val Fourré et qu’il n’était pas forcément la priorité.
Je trouvais donc juste que cette Maison France Services y soit installée. Ensuite parce que Gassicourt, c’est central pour les gens du centre-ville et du Val Fourré. Le fait d’être à équidistance entre les deux autres quartiers de la Ville nous paraissait être le plus intelligent pour que la Maison France Services attire un maximum de monde.
France Services, c’est la reconquête par les services publics d’un des plus beaux quartiers de Mantes-la-Jolie et sur lequel on veut continuer à faire des choses.

Le contexte économique très rude dans lequel est plongé la France va-t-il vous pousser à faire des économies drastiques ?
La ville de Mantes est bien gérée. Nous ne sommes donc pas contraints de déclencher un plan d’économies en urgence. En revanche, il est évident que dans les années qui viennent, l’argent public émanant de l’État va se raréfier et il sera de plus en plus difficile de subventionner nos projets. Nous aurons donc des choix à faire. Pour l’heure, je veux rassurer tout le monde : nous sommes en capacité financière de tenir nos engagements et cela sera le cas jusqu’à la fin du mandat. Pour la suite, nous devrons attendre de connaître les décisions prises par l’État et nous adapter. Quoi qu’il en soit, nous devrons être extrêmement attentifs à nos coûts de fonctionnement et à notre capacité à mener des investissements plus tard.
Ces circonstances difficiles pourraient-elles vous conduire à augmenter les impôts locaux ?
Nous nous sommes engagés à ne pas augmenter les impôts communaux jusqu’à 2026 et nous les avons même baissés l’an dernier. Pour le futur, tout dépendra des décisions qui seront prises au plus haut niveau de l’État concernant le financement des collectivités.

Malgré la récupération de la compétence propreté à GPS&O, beaucoup de Mantais continuent de trouver que leur ville est sale… Que leur répondez-vous ?
Je veux qu’ils sachent que nous mettons un maximum de moyens en oeuvre pour que la ville soit la plus propre possible. Il est pourtant évident que nous ne pouvons pas placer un agent par mètre carré de voirie. Notre mission, c’est de faire en sorte que les agents travaillent de la manière la plus efficace possible. La mission de tout le monde, c’est de donner le moins de déchets possible à ramasser, ce qui nous permettrait de faire des économies gigantesques. Je comprends l’énervement de certains Mantais devant des comportements qui sont inacceptables. Nous ramassons des dizaines de mètres cubes de déchets sauvages sur la voie publique chaque semaine. Tant que ces comportements perdureront, il sera impossible d’avoir une ville parfaitement propre. Cette année, grâce à nos caméras mobiles et au travail de mobilisation de la Police Municipale nous allons continuer à être d’une sévérité absolue pour faire stopper ces comportements inadmissibles.
La Police Municipale a retrouvé des effectifs normaux pour une ville de 45 000 habitants. En quoi est-ce un plus au quotidien pour les Mantais ?
C’est un plus parce que nous sommes passés de 15 agents de Police Municipale à plus de 30. Cela signifie que nous avons une Police Municipale plus efficace, plus réactive, mieux formée et avec des agents d’un très grand professionnalisme. Donc le changement pour les Mantais, c’est que la Police Municipale est davantage présente sur la voie publique, à des horaires mieux répartis que par le passé ce qui permet une meilleure remontée des faits. Nous sommes aujourd’hui en capacité d’agir lorsque l’on nous signale des choses. Notre Police Municipale travaille de concert avec la Police Nationale, et tout cela porte ses fruits. Notre ville est désormais plus sûre et nous poursuivrons le déploiement des caméras pour faire en sorte d’être encore plus réactifs.
Une nouvelle crèche en entrée de ville, un nouveau groupe scolaire au Val Fourré, ces équipements pour les plus jeunes devenaient indispensables ?
La question de l’éducation et de la petite enfance est cruciale pour deux raisons. L’éducation parce qu’aider les enfants dès le plus jeune âge est fondamental, c’est pour cela que nous poursuivons nos efforts en termes de réussite éducative. Nous soutenons également nos étudiants avec Mantes + étudiant, Citoyens dans ma Ville et l’ensemble de nos dispositifs jeunesse.
Quand une ville est en capacité de proposer des solutions de garde, du soutien scolaire ou des places en crèche, il est plus facile d’attirer de nouveaux habitants. Nous sommes une ville amie des familles et au chevet des personnes les plus en difficulté. C’est la politique que nous menons avec mon équipe municipale. La démographie est en berne partout en France, mais ne rien faire rendrait la situation encore pire.
Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) a fortement été renforcé pour venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin. C’était une volonté forte de votre part.
Après une phase de réorganisation et de reconstruction, le CCAS entre actuellement dans sa pleine efficacité. Ce dont nous nous sommes aperçus, c’est que beaucoup de Mantais n’étaient pas au courant des dispositifs d’aides mis à leur disposition via le CCAS et donc les chiffres des flux au CCAS montre qu’aujourd’hui, nous avons des équipes qui sont plus efficaces, plus au contact de la population et donc une politique sociale beaucoup plus lisible et visible. Notre idée, c’est que tout Mantais en difficulté puisse trouver une oreille attentive au CCAS pour essayer de l’aider à résoudre ses problèmes. Le chantier est encore vaste, mais le Centre Communal d’Action Sociale reste le point d’entre unique pour tous les Mantais en difficulté.
Le services Seniors a également été renforcé…
Notre politique en faveur des Seniors reste très active puisque nous poursuivons l’organisation d’événements réguliers spécialement pour eux, comme le repas des seniors qui se déroulera au mois de février. Un pan de notre politique culturelle leur est également dédiée et ils bénéficient aussi d’un accès privilégié à la salle Haby-Niaré pour le sport-santé.
Actuellement, nous réfléchissons à l’ouverture d’un accueil de seniors en centre-ville.
Lueurs de Mantes connait un succès retentissant avec des centaines de visiteurs enregistrés sur le parcours lumineux. En quoi cette manifestation est-elle importante à vos yeux ?
Elle est importante parce que Lueurs de Mantes permet aux Mantais de redécouvrir leur ville puisque l’on a pensé un parcours qui fait passer par des lieux parfois un peu confidentiels dans Mantes. Elle est importante aussi dans une logique de changement d’image de la ville. Lueurs de Mantes, c’est un prétexte pour faire venir des gens dans notre commune pour qu’ils la découvrent et la trouvent jolie. C’est la raison pour laquelle ce festival de lumière fait appel à des artistes internationaux qui présentent des oeuvres de qualité dans le monde entier. Cela permet à toutes les personnes qui viennent à Mantes de se rendre compte par eux-mêmes de la beauté de notre ville et d’avoir envie d’y revenir.
Comment voyez-vous la Ville en 2030 ?
Je la vois comme une ville qui se sera adaptée aux mutations modernes, avec un énorme travail sur les espaces publics, l’habitat, la transition écologique pour faire en sorte que la ville soit plus agréable qu’elle ne l’était dix ans avant. Je la vois aussi beaucoup plus connectée au service des usagers et des habitants avec des démarches dématérialisées le tout au service du public. Enfin, je la vois comme une ville apaisée où des quartiers auront été rénovés et ce, pour renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté de Mantes-la-Jolie. Surtout, on ne raisonnera plus uniquement par quartier mais dans l’intérêt de tous les habitants de toute la ville.