Dans Contes d’État, la violence est affaire courante, le réalisme et l’imaginaire s’entremêlent, l’ordinaire et l’épique, le visible et l’invisible se côtoient. Dans Contes d’État, il y a des textes nets et précis, documentés et politiques : Le Ministère des contes publics, de Sandra Lucbert, Cinq mains coupées, de Sophie Divry. Il y a la présence au plateau de l’avocat Raphaël Kempf et ses réflexions sur la punition, la justice et la liberté d’expression des opinions légitimes. Tout cela structure un contre-conte théâtral, où l’on croise aussi Alice au pays des merveilles, un ministre, une chanteuse lyrique, qui nous parle du capitalisme, de sa langue et de sa violence, qui tente de retrouver une parole du corps social, libérée de l’asphyxie et de la peur. Dans Contes d’État, l’espace, le son, la lumière, les voix, les corps, les objets, les émotions, interrogent la possibilité d’entendre une parole politique au théâtre, la possibilité d’un théâtre politique qui ne soit pas la scène du pouvoir mais celle de ceux qui le subissent, qui jubile poétiquement à en démonter les rouages.
Cie Tsara/ Aurelia Ivan
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© Mathilde Delahaye